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Faire de l’art plastique avec le numérique

Gilbert Gosselin, enseignant d’arts plastiques à l’École secondaire Mont-de-Lasalle du Centre de services scolaire de Laval, a présenté deux projets qui marient arts et multimédia dans le cadre du dernier colloque de l’AQUOPS. Faisant la démonstration qu’il est possible de faire vivre des expériences stimulantes aux élèves en jumelant art et numérique!

« Les deux projets que j’ai vécus avec mes élèves de 2e secondaire m’ont amené à faire de l’art et du multimédia, mais ils ont aussi été l’occasion de se pencher sur les bases de la communication et d’engager des réflexions éthiques. Cela m’amène à voir l’enseignement des arts d’une nouvelle façon », fait valoir Gilbert Gosselin.

Faire vivre un robot

Le premier projet a démarré à l’automne 2019, « bien avant qu’on pense que les écoles pourraient fermer », comme le dit l’enseignant. Ses élèves se sont alors engagés dans un processus de conception d’un robot. Au tout début du projet, l’enseignant a rappelé les Lois d’Asimov sur l’éthique des robots aux élèves.

Puis, chacun « a donné vie à son androïde » en le nommant et en le décrivant. Les élèves devaient répondre à des questions comme : dans quelle société vit-il? Quelles sont ses permissions et ses interdictions? Les réponses à ces questions ont notamment amené des échanges sur la diversité, l’inclusion, le racisme, etc.

Les élèves devaient ensuite réaliser le dessin technique de leur robot. Ces devis ont par la suite été acheminés aux élèves du cours de multimédia de Marc Laforest, qui en ont fait une conception 3D virtuelle avec le logiciel TinkerCad. Le projet s’est terminé par une exposition où les élèves d’arts plastiques ont eu la surprise de retrouver une photographie grand format de la conception 3D de leur robot.

L’affirmation de soi par l’art

Le deuxième projet a été vécu au cours de l’année scolaire en cours. Les contraintes imposées par la santé publique ont forcé Gilbert Gosselin à faire preuve d’imagination pour faire vivre une expérience artistique enrichissante aux élèves.

En s’inspirant des artistes montréalais Miss Me et Stikki Peaches, les élèves ont découvert le street art et le graffiti sur portrait. Ils ont exploré l’univers du tatouage et son rapport avec l’image corporelle et la diversité.  Ils devaient ensuite choisir une cause et y associer des mots et emojis qu’ils ont tracés sur du papier. Ceux-ci ont ensuite été numérisés.

Les élèves devaient poursuivre le travail en réalisant un égoportrait d’eux masqué. Sur cette photographie, à l’aide du logiciel Photopea, ils ont apposé leurs propres dessins, mots et phrases en lien avec la cause choisie. « Cet exercice a vraiment permis de révéler certains traits de personnalité insoupçonnés chez les élèves ».

Finalement, les élèves ont exploré Google Street View afin de repérer un mur sur lequel ils pourraient apposer leur image. « Je me suis rendu compte que les élèves cherchaient des lieux spécifiques en lien avec la cause choisie. C’était impressionnant. »

Le projet S’affirmer par l’art, qui peut se vivre autant à distance qu’en classe, est maintenant présenté comme SAÉ modèle sur le site du service national du RÉCIT du domaine des arts.

Images tirées de la présentation de Gilbert Gosselin à l’AQUOPS.

Animation :
Gilbert Gosselin et Marc Laforest

Un texte de Martine Rioux, rédactrice en chef adjointe et chargée de projets spéciaux à l’École branchée.

Équipe de Chroniqueurs Web
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L'équipe de Chroniqueurs Web est composée d'étudiants et de retraités en enseignement qui livrent leurs impressions sur leur participation au colloque de l'AQUOPS.

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